Parmi eux un gamin de 5 ans va se perdre à 1600km de chez lui.
J’aime bien ce genre d’histoire , une vraie pour le coup, assez incroyable et pourtant.
Le scénario est donc à saisir sur étagère et il faut juste le mettre en lumière.
Juste? Oui, enfin presque, mais il faut feindre de l’imaginer.
Ce gosse arrive à Calcutta par un hasard malheureux( on pourra modérer cette appréciation) où tant de gamins sont livrés à eux même et errent bien plus pour le pire que le meilleur, Saro aura au moins cette chance de rejoindre une famille australienne bienveillante et aisée.
Une "Happy end" aussi pour nous spectateurs si l’histoire pouvait s’arrêter là.
Mais pour l’homme qu’il est devenu il y a cette quête d’identité qui l’obsède, et une recherche presque impossible vers ce passé lointain et son autre famille celle qui l’a vue naître.
Spielberg aurait pu réaliser ce film et on connaît sa propension à traiter les sujets sur l’enfance mais dans ce registre Garth Davis s’en sort plutôt bien.
Sans dévoiler la fin du film ( certains aiment dire spoiler) c’est la technologie de géolocalisation associée à sa mémoire d'enfant qui ramèneront le jeune homme auprès des siens.
Le film pose la question bien au delà des lieux et des conditions d’accueil des orphelins.
Qui sommes nous sans nos repères originels?
Peut-on vivre ce traumatisme de la séparation en occultant cette genèse?
Comment concilier sa place d’enfant au sein des deux familles?
Et puis pour ma part je m’interroge sur les conditions de vie inégalitaires et leur impact sur l’équilibre planétaire.
Être né quelque part est un postulat qui sommeille en chacun de nous.
Le pourquoi du titre Lion nous sera dévoiler à la toute fin du film.
En replay sur Arte.
SC