Les belles images et les extraordinaires effets spéciaux qui ont en partie assuré le succès de ce blockbuster ne suffisent plus pour susciter l’intérêt de ce troisième volet fait de cendres et de feu.
Aller au cinéma c’est un peu rêver ou réfléchir même parfois, et cette guerre réincarnée dans le monde des Navis ne pourra jamais faire oublier celles bien réelles qui nous désolent au quotidien.
Je crois avoir bien mieux à faire, lire ou voir pour me surprendre, ou solliciter mon imaginaire.
Si ce marronnier quinquennal est impressionnant sur le plan économique et technologique, il est profondément sans intérêt artistiquement. Le film répète à l’infini les mêmes motifs de siège et de fuite, comme si James Cameron restait prisonnier de son propre imaginaire. Derrière le vernis écologique et holistique, je perçois un cinéma contradictoire, fasciné par la technologie et les héros individuels. Une saga qui bégaie, et qui semble déjà hors du temps.
Mais il reste une place pour des amateurs, un certain clientélisme qui s’accroche à l’envie comme il se rue à la sortie du dernier smartphone.
Il y a aussi les inconditionnels du maestro réalisateur du formidable Titanic frustrés de ne pas avoir pu découvrir une suite à cette histoire.
A ce sujet le succès de l'insubmersible bâtiment bénéficiait d’un tres grand scénario, de grands acteurs, d’une technologie innovante et avant tout du bouche à oreille qui a conduit cette grosse production en tête du box office pendant plusieurs mois!
Avatar, comme d’autres séries aux ressorts éculés ne doit son succès qu’à l’effet "Panurge" et un conditionnement à tout crin sans une once de discernement .
On regrettera que ce volet de "cendres et de feu" n’ait pas bénéficié de "la voie de l’eau" de son prédécesseur afin d’éteindre l’incendie de la médiocrité pour un désastre audiovisuel qui tait son nom.
SC