Automne en Gâtinais
Nous étions tous d’accord
Pour travailler aux Blins,
Sûrs qu’une fois encore
Agnès ferait le plein.
Elle règle nos voix,
Et tandis qu’on gazouille
Bruno garnit ses plats
D’une exquise tambouille.
Pour notre grand plaisir
Ce week-end enchanté
Par le divin loisir
Nous a tous confortés.
Surtout qu’à chacun plaisent
Ces tendres vers rimés
Des mélodies françaises
Dûment harmonisées.
L’amour, les djinns, les fleurs
Et les preux chevaliers,
Paysages et langueurs,
Que d’émotions reliées !
Duparc sur Baudelaire,
Lalo sur Dieu sait qui,
Hugo qui sut y faire,
Superbement servi ;
On apprécia Verlaine
Magnifié par Fauré
Et par Hahn, quelle aubaine !
Pour Franck ce fut Daudet,
Berlioz choisit Gautier
Pour la fleur qu’il exhibe,
Et ne pas oublier
Debussy et Delibes.
Pour ne froisser personne
Hommage à Massenet :
On a su comme sonne
Son air du Feu follet.
Sans que l’on ne s’en lasse
Il a fallu trancher :
Nous avons dû hélas
À beaucoup renoncer.
Et tant pis pour Ravel,
Ropartz ou Viardot,
Chausson, Poulenc, lesquels
Ont fait vibrer les mots...
Enfin qui nous appuie ?
C’est notre cher public.
Même plutôt réduit
Il était fantastique.
Marc Giovaninetti